L’idée des festivals et des salons a pour moi un côté joyeux : deux ou trois mois avant la sortie d’un livre, on commence à recevoir des demandes pour divers événements à travers la France, et le fait de savoir qu’il y a un désir de vous voir et de vous entendre est déjà très agréable. Cela donne du courage. Et puis l’on sait qu’il va y avoir une petite colonie d’auteurs et d’autrices avec lesquels on va se retrouver d’un événement à l’autre, et cela aussi est très joyeux.
Avec les festivals, il y a une excitation qui est proche de celle qu’on éprouve avant de monter sur scène, parce qu’on se retrouve à parler devant de grandes salles. Dans les librairies, les conversations sont plus intimes, ce qui me plaît aussi, mais d’une manière différente.
Le corollaire, c’est que les festivals sont aussi le synonyme d’une forme d’épuisement. Quand vous les enchaînez, et que vous prenez à nouveau le train, vous vous dites qu’il va faire très chaud, qu’il va y avoir beaucoup de monde et que vous êtes fatiguée… Mais, bizarrement, une fois sur scène, cette impression passe. Vous n’êtes plus fatiguée, vous avez envie de parler. C’est tellement réconfortant de penser qu’il y a encore des gens qui ont envie de venir écouter parler de livres et d’en discuter.