Sa voix grave reste indéfectiblement liée aux Têtes Raides, groupe phare de la scène alternative française, dont il fut l’un des fondateurs en 1984. Depuis, Christian Olivier s’est aussi fait entendre en solo, et dans un cas comme dans l’autre, c’est son amour des mots qui éclate toujours. Il semble plus vif que jamais depuis qu’il a publié La Révolution au cœur (éd. Le Nouvel Attila, 2021), conte fantastique en hommage aux poètes russes, pour lequel il a travaillé avec André Markowicz – traducteur, entre autres, de Dostoïevski, et qui en signe la préface. Christian Olivier imagine qu’un livre, oublié dans un cinéma par sa lectrice, laisse échapper son contenu en tombant sur le sol, donnant lieu à « l’envolée merveilleuse, l’éruption lumineuse, d’un nuage de poussières aux lettres mystérieuses »... Ode à la poésie, à la lecture, à la liberté, le livre de Christian Olivier se prolonge désormais sur scène et sur disque, avec son projet « Le ça est le ça ».