En janvier 2021, Justine Augier a perdu sa mère, l’ancienne députée et vice-présidente du Modem Marielle de Sarnez. Longtemps, la première, née en 1978, a semblé choisir des engagements éloignés de ceux de la seconde : elle a travaillé pour des organisations humanitaires en Afghanistan, au Liban, en Israël, expériences dont ses premiers romans portaient la trace, Son absence, En règle avec la nuit (éd. Stock, 2008 et 2010) et Les Idées noires (éd. Actes Sud, 2015). Elle a ensuite consacré deux livres, De l’ardeur et Par une espèce de miracle (éd. Actes Sud, 2017 et 2021) à la Syrie. L’avocate Razan Zaitouneh, au cœur de De l’ardeur, est à nouveau présente dans Croire. Sur les pouvoirs de la littérature (éd. Actes Sud, 2023), ce livre sur le refus de « laisser les fantômes se faire embaumer et devenir froids », qui revient sur la maladie et la mort de sa propre mère. « Une quête sur la relation des mots et des morts », écrivait Tiphaine Samoyault dans Le Monde des livres.