En 1996, Hélène Couturier publie son premier polar, Fils de femme, dans la collection Rivages/Noir. Elle est alors la première autrice française à publier dans cette collection qui privilégie, à l’époque, les auteurs américains tels David Goodis pour les classiques, et James Ellroy pour les contemporains. Dans ce livre brutal, elle se met dans la peau de Robert, un homme essentiellement guidé par le sexe, obsédé par les femmes. Vingt-sept ans plus tard, chez Rivages toujours, Hélène Couturier revient, avec De femme en femme, à ses personnages solitaires, ces hommes perdus qui parlent avec leurs poings. Entre-temps, elle a écrit des livres pour la jeunesse, des récits, des scénarios, réalisé des documentaires. Elle est également plasticienne.
Après Leur âme au diable (éd. Gallimard, coll. Série noire), où, en 2021, il s’attaquait au lobby du tabac, Marin Ledun est de retour avec Free Queens (éd. Gallimard, coll. Série noire), une fiction qui se déroule au Nigeria. Dans ce pays vouant un culte à la bière, un directeur marketing déniche son arme de consommation massive en formant des jeunes filles à vendre ses bouteilles, et plus si affinités. « Le sexe, le fric et une First », résume-t-il, et qu’importe s’il y a des pots cassés et de la maltraitance. Depuis ses débuts avec Les Visages écrasés (éd. du Seuil, 2011) sur la détérioration des conditions de travail chez France Télécom, Marin Ledun, qui fut docteur en sciences de la communication, s’appuie sur ses recherches et une sérieuse documentation pour écrire des romans noirs, des thrillers sociopolitiques qui n’oublient jamais la fiction. Les femmes sont souvent au cœur de ses livres. Journaliste, médecin du travail, militante dans une ONG, elles n’ont pas peur d’orchestrer le chaos.
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Accès
Théâtre Paris-Villette : inscription recommandée
Métro : ligne 5, Porte de Pantin
En voiture : 211, avenue Jean Jaurès, 75019 Paris